L’ondine endormie
En me promenant dans ce bois joli
J'ai vu une trouée inondée le soleil
Je me suis approchée doucement
Une cascade faisait entendre un son cristallin
Et au creux de cette chute
Dans une eau mousseuse aux reflets irisés
J'ai vu la belle endormie
Un tendre visage de jeune fille
Émergeait de ses flots
Un visage tout en douceur
Des cils qui faisaient ombrages
Sur ses joues rosées par la fraîcheur
Une main très belle et fine
Reposait sur un sein
L'autre dénudé laissait apparaître
Une rondeur nacrée
Au milieu de cette blancheur
Son mamelon formait
Un magnifique coquillage
Je me suis écartée pour ne pas la réveiller
Et à pas léger j'ai repris ma route
Mais ce visage d'ange pour vous
Je l'ai dessiné
peintrefiguratif