La route de Ganagobie
Petite route tout en lacet.
Qu'il est dur, cramponné à la portière,
De suivre cette route qui monte,
Qui n'en finit pas de monter.
La voiture frôle le bord de la route,
Du coté précipice et m'oblige
À serrer plus fort la poignée.
Je serre les dents pour ne pas crier.
Surtout ne pas déranger le conducteur.
Une embardée est toujours possible,
Faire comme si je n'avais pas peur.
Mais elle est là tapie au creux de mon ventre,
Cette bête malsaine qui s'appelle le vertige.
Enfin, la fin du calvaire se termine.
Le sommet est là avec son décor splendide.
Une vue plongeante sur la vallée,
Me fait oublier mon calvaire.
C’est une splendeur, la vue porte très loin.
Nous empruntons un chemin bordé d'arbres.
Tout est tranquille, au loin la cloche du monastère,
Appelle les moines pour la messe de 17 heures.
Sur le côté de l'église se trouve un cimetière.
Juste quelques croix où sont enterrés les moines
Depuis des générations, pas de caveaux somptueux.
Le dépouillement des lieux montre que cet endroit
Est fait pour se recueillir, on dirait que l'homme
Et la création a signé un pacte d'amour et de beauté
peintrefiguratif
jeudi 14 février 2008